Le cuivre, nouvelle arme contre les maladies nosocomiales.
Le cuivre pourrait être une nouvelle arme efficace pour lutter contre les
maladies nosocomiales. Par exemple, à l’hôpital de Birmingham, 95% de
staphylocoques ont été éliminés en 1 heure sur les surfaces en cuivre.
Une expérimentation in situ révèle l’efficacité du cuivre
pour éradiquer le SARM, à l’origine de maladies nosocomiales, en milieu
hospitalier. Moins d’un an après sa mise en place, l’expérimentation menée à
l’Hôpital Universitaire Selly Oak de Birmingham livre ses premiers résultats :
les surfaces en cuivre détruisent 90 à 95 % des micro-organismes qui se
trouvent à leur contact.
À l’heure où les médicaments sont de moins en moins
efficaces face à des germes comme le staphylocoque doré résistant à la
méthicilline (SARM), ces résultats sont donc très prometteurs. Le cuivre
pourrait être une nouvelle arme efficace pour lutter contre les maladies
nosocomiales. Par exemple, à l’hôpital de Birmingham, 95% de staphylocoques ont
été éliminés en 1 heure sur les surfaces en cuivre.
Bien que connues depuis l’Antiquité, les propriétés
antimicrobiennes du cuivre n’avaient jamais été exploitées dans la lutte contre
les infections nosocomiales. L’expérimentation in situ menée à Selly Oak
(hôpital universitaire de Birmingham) a pour but d’évaluer la capacité du
cuivre à prévenir les infections lorsqu’il est intégré directement à
l’environnement hospitalier, notamment sur les surfaces de contact les plus
fréquemment touchées par le personnel soignant et les patients.
Les premiers résultats à mi-parcours montrent que le nombre
de germes pathogènes les plus fréquents est réduit de manière significative sur
les surfaces contenant du cuivre : jusqu’à 95 % de micro-organismes en moins
par rapport aux mêmes surfaces constituées de matériaux standards. Autre
résultat, les staphylocoques dorés résistants à la méthicilline (SARM) meurent
au contact des objets en cuivre au bout d’une heure seulement ; ceci confirme
les résultats obtenus en laboratoire et qui sont à l’origine du projet.
Un effet antimicrobien durable : L’expérimentation – la
première de cette nature – consiste à remplacer des objets et éléments de mobilier
de l’environnement hospitalier par du cuivre ou des alliages de cuivre :
poignées de portes, robinets, barres d’appui dans les salles de bain, sièges
des toilettes et chasses d’eau, plans de travail et chariots. Deux services de
soins intensifs font partie du test, dont l’un sert de témoin (aucun élément en
cuivre n’y a été placé).
Pendant dix semaines, des prélèvements ont été effectués
deux fois par jour sur les objets en cuivre ainsi que sur les objets en
matériaux conventionnels du service témoin afin de dénombrer le nombre de
bactéries présentes. L’analyse des prélèvements a permis de constater l’action
bactéricide des surfaces en cuivre.
Le professeur Tom Elliot, directeur de l’étude, signale au
sujet des résultats : « C’est la première fois que je constate des effets du
cuivre sur l’environnement de manière aussi probante. Nous nous sommes
intéressés à différents agents dans le passé, des agents nettoyants comme le
chlore ou l’eau oxygénée, qui ont un effet immédiat, mais qui sont dépourvus
d’effets à long terme comme le cuivre ».
Le cuivre, une nouvelle arme pour lutter contre les maladies
nosocomiales ? En France, 750 000 patients contractent chaque année une maladie
qu’ils n’avaient pas en arrivant à l’hôpital, soit une prévalence de 4,97 % : en
moyenne, 1 patient sur 20 contracte une maladie nosocomiale.
Aujourd’hui, le cuivre constitue donc une nouvelle arme
potentielle dans la prévention de ces infections. L’expérience de Birmingham va
se poursuivre en 2009 à plus grande échelle. Parallèlement, d’autres
expérimentations du même type ont été lancées en Europe, notamment à la
Clinique Asklepios de Wandsbek à Hambourg.
Conférence Internationale sur la Prévention et le Contrôle
des Infections (ICPIC).
Le 7 octobre l'hôpital de rambouillet présentait ses
nouvelles installations tout cuivre. Pourquoi du cuivre? Parce que le cuivre et
ses alliages peuvent réduire de 40 % le taux d’infections nosocomiales*. C’est
la première fois en France, qu’un hôpital public va recourir aux qualités
antibactériennes du cuivre pour lutter contre les maladies nosocomiales.
Des chercheurs de l'Université de Southampton avaient déjà
fait part en avril dernier, de leurs expériences menées avec l'Institut
européen du cuivre (ECI), sur les propriétés antibactériennes du cuivre. Cette
étude présentée à Genève, révèle que dans plus d’un cas sur 3, les infections
hospitalières sont contractées par contact avec des objets et surfaces
contaminées. En éradiquant 40 à 90% des bactéries, y compris les bactéries
multi-résistantes (BMR) dont le staphylocoque doré résistant à la méthicilline
(SARM), le cuivre s’érige comme une barrière de prévention de premier choix
pour combattre les infections dans les hôpitaux, mais aussi dans notre environnement
quotidien.
Les services de réanimation et de pédiatrie de l’hôpital de
Rambouillet ont donc été équipés de poignées de porte, barres de lits, mains
courantes, plaques de propreté en cuivre et alliages de cuivre. L’installation
dans les chambres et les espaces communs de ces équipements en cuivre a
commencé au mois d’août. Jean-Pierre Richard, Directeur de l’hôpital de
Rambouillet explique: « Les très bons résultats des essais qui ont eu lieu ou
sont actuellement en cours dans des hôpitaux du monde entier sont à l’origine
de notre décision. Tous montrent que les surfaces en cuivre et alliage de
cuivre dans les hôpitaux éradiquent continuellement les bactéries, y compris
les plus résistantes.
Si notre hôpital se classe déjà dans la meilleure catégorie
des établissements qui luttent contre les maladies nosocomiales, nous
souhaitons montrer l’exemple à travers une politique de prévention à la pointe
des innovations ».
40 % d’infections en moins dans les services hospitaliers
équipés d’éléments en cuivre: Les tests de laboratoire et les expériences in
situ réalisées depuis 2007 montrent en effet que les surfaces en cuivre
éradiquent naturellement 90 à 100 % des bactéries telles que le staphylocoque
doré résistant à la méthicilline (SARM) de manière continue dans le temps.
Associé au respect strict des règles d’hygiènes et au lavage systématique des
mains, le cuivre permet de réduire considérablement les risques d’infection par
contact. Ce sont les résultats aussi de cette expérimentation conduite dans les
services de soins intensifs de 3 hôpitaux américains.
L’hôpital de Rambouillet mesurera également l’impact du
dispositif mis en place sur le nombre de maladies contractées dans les deux
services équipés d’éléments en cuivre et alliages de cuivre. Les premiers
résultats devraient être disponibles dans un an.
Sources: Centre hospitalier de Rambouillet, *Institut
européen du cuivre (ECI) et Université de Southampton “Antibiotic-Resistant
Germs Eliminated by Copper in Live Global Broadcast”.